Rétro ingénierie, copie privée et usage des produits de la culture
Par ericlemerdy le samedi 29 avril 2006, 02:13 - Métier - Lien permanent
En ce moment, je joue beaucoup à la console. Du coup, j'ai la B.O. de mon jeu sans arrêt dans la tête.
Après un tour sur le net, je trouve que la bande originale de ce jeu (GTA San Andreas pour ne pas le citer) est sortie dans le commerce sous la forme d'un double CD avec un dvd ou un gros coffret avec sept CDs et sûrement toutes les chansons du jeu.
Ce midi, après un tour sur le net pour savoir si la musique existe, je me rend à Cultura pour trouver cette musique. Bon, j'avoue, c'est spécialisé, il ne fallait pas essayer de penser que ce CD pouvait être trouvé n'importe où quand même. Après une demande de renseignement au vendeur, ils n'ont pas ça en magasin. Même chose quelques instants plus tard à la Fnac, mais là, c'est mieux, ils connaissent le genre "musique de jeux vidéo" et ont même déjà vu passer le CD en question. Ils me proposent une commande en import à 15€ que j'accepte. C'est deux fois moins cher que les prix sur le net, c'est louche. En plus j'aurai préféré le gros coffret. J'attend l'email d'arrivée du produit. Leur service est pas mal quand même. C'est matérialisé, c'est un vrai produit avec délai de livraison, ça fait drôle. Sinon, ils sont bien informatisés, c'est au point. Et là sur le net, surprise, on trouve un logiciel (programmé avec Visual Studio) qui permet de transformer les musiques du Dvd du jeu Playstation 2 au format WAV avec un descripteur au format CUE (pour être gravé).
Je crois qu'on est en plein dans la liberté du droit à la copie privée, ici. Ce que craint Sony à juste titre, c'est que ses titres soient encodés par une minorité de personnes qui utilisent ce logiciel et propagés à travers les réseaux pair-à-pair en direction de la masse de gens qui téléchargent de la musique illégale sans avoir acheté le jeu. Dans ce cas, la société qui a payé la mise sur le marché de la bande originale du jeu se trouve laisée pour un manque à gagner. En réalité, on peut se demander si les gens qui téléchargent la musique auraient vraiment acheté les CDs du commerce ? De plus, si les éditeurs du jeu vidéo ont rétribués les artistes qui ont cédé leurs chansons, n'est-ce-pas légitime de penser que les acheteurs veulent profiter de la musique en dehors du jeu vidéo ?
Il est possible que l'éditeur négocie les droits avec les artistes pour que les oeuvres soient jouées uniquement pendant que le joueur est immergé dans le jeu, ce qui leur permet peut-être de négocier ces droits à la baisse : "Si les gens aiment votre musique, ils achèteront en plus la bande originale !". On arrive niveau marketing.
En tous cas ce que je retiens, c'est que la bande son d'un jeu vidéo qu'on aime reste bien en tête. C'est dur à avouer, mais c'est peut-être tout simplement la répétition qui fait qu'on aime, si ce n'est l'association entre ces moments de détente/d'émotions - la phase de jeu - avec les musiques ? A l'avenir, les majors vont pouvoir exploiter ce fait marketing car les jeux vidéos contiendront sûrement plétore de Mesures Techniques de Protection (les fameux DRM) qui empêcheront le genre de manipulation décrite ci-dessus issue du droit à la décompilation. Il est dur pour moi de renoncer à des droits (décompilation, copie privée). La question que je me pose est pourquoi devraient-ils nous être retirés ? Fondamentalement, ces droits sont nécessaires à une société démocratique qui croit en la responsabilité de chaque citoyen. Oui, on est au XXIe siècle, tout va plus vite et tout ça, il faut rentabiliser toujours plus tout ça, je sais... résignation, ou lutte ?
Plus légèrement, je me suis bien amusé à faire ces compositions graphiques. C'est juste de l'aggrégation de clipart svg (ce mot me fait penser à l'esprit shareware des années 90-95) dans Inkscape.
Après un tour sur le net, je trouve que la bande originale de ce jeu (GTA San Andreas pour ne pas le citer) est sortie dans le commerce sous la forme d'un double CD avec un dvd ou un gros coffret avec sept CDs et sûrement toutes les chansons du jeu.
Ce midi, après un tour sur le net pour savoir si la musique existe, je me rend à Cultura pour trouver cette musique. Bon, j'avoue, c'est spécialisé, il ne fallait pas essayer de penser que ce CD pouvait être trouvé n'importe où quand même. Après une demande de renseignement au vendeur, ils n'ont pas ça en magasin. Même chose quelques instants plus tard à la Fnac, mais là, c'est mieux, ils connaissent le genre "musique de jeux vidéo" et ont même déjà vu passer le CD en question. Ils me proposent une commande en import à 15€ que j'accepte. C'est deux fois moins cher que les prix sur le net, c'est louche. En plus j'aurai préféré le gros coffret. J'attend l'email d'arrivée du produit. Leur service est pas mal quand même. C'est matérialisé, c'est un vrai produit avec délai de livraison, ça fait drôle. Sinon, ils sont bien informatisés, c'est au point. Et là sur le net, surprise, on trouve un logiciel (programmé avec Visual Studio) qui permet de transformer les musiques du Dvd du jeu Playstation 2 au format WAV avec un descripteur au format CUE (pour être gravé).
Je crois qu'on est en plein dans la liberté du droit à la copie privée, ici. Ce que craint Sony à juste titre, c'est que ses titres soient encodés par une minorité de personnes qui utilisent ce logiciel et propagés à travers les réseaux pair-à-pair en direction de la masse de gens qui téléchargent de la musique illégale sans avoir acheté le jeu. Dans ce cas, la société qui a payé la mise sur le marché de la bande originale du jeu se trouve laisée pour un manque à gagner. En réalité, on peut se demander si les gens qui téléchargent la musique auraient vraiment acheté les CDs du commerce ? De plus, si les éditeurs du jeu vidéo ont rétribués les artistes qui ont cédé leurs chansons, n'est-ce-pas légitime de penser que les acheteurs veulent profiter de la musique en dehors du jeu vidéo ?
Il est possible que l'éditeur négocie les droits avec les artistes pour que les oeuvres soient jouées uniquement pendant que le joueur est immergé dans le jeu, ce qui leur permet peut-être de négocier ces droits à la baisse : "Si les gens aiment votre musique, ils achèteront en plus la bande originale !". On arrive niveau marketing.
En tous cas ce que je retiens, c'est que la bande son d'un jeu vidéo qu'on aime reste bien en tête. C'est dur à avouer, mais c'est peut-être tout simplement la répétition qui fait qu'on aime, si ce n'est l'association entre ces moments de détente/d'émotions - la phase de jeu - avec les musiques ? A l'avenir, les majors vont pouvoir exploiter ce fait marketing car les jeux vidéos contiendront sûrement plétore de Mesures Techniques de Protection (les fameux DRM) qui empêcheront le genre de manipulation décrite ci-dessus issue du droit à la décompilation. Il est dur pour moi de renoncer à des droits (décompilation, copie privée). La question que je me pose est pourquoi devraient-ils nous être retirés ? Fondamentalement, ces droits sont nécessaires à une société démocratique qui croit en la responsabilité de chaque citoyen. Oui, on est au XXIe siècle, tout va plus vite et tout ça, il faut rentabiliser toujours plus tout ça, je sais... résignation, ou lutte ?
Plus légèrement, je me suis bien amusé à faire ces compositions graphiques. C'est juste de l'aggrégation de clipart svg (ce mot me fait penser à l'esprit shareware des années 90-95) dans Inkscape.